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Guillaume Levillain

Le casque d'essai d'infanterie française de 1836.



Bonsoir à toutes et à tous,


Après avoir utilisé plus ou moins réglementairement le chapeau de feutre noir pendant un siècle, l'infanterie française teste différents modèles de casques en cuir bouilli à la fin du XVIIIe siècle. Mais c'est le shako, coiffe indissociable du fantassin du Ier empire, qui s'impose, et ce jusque sous le Second empire.


Pourtant, un autre essai voit le jour durant l'année 1836. En effet, le ministère de la Guerre a demandé l'année précédente aux régiments d'infanterie de lui soumettre divers avis sur une coiffure plus moderne à adopter. Là encore, de nouvelles formes de shakos sont proposées, mais pas aux 44ème et 45ème de ligne, qui reçoivent un casque en cuir avec plaque et cimier.

Après seulement quelques mois d'essai, deux rapports contradictoires sont remis au ministre. Le 44ème trouve le casque lourd et incommode, tandis que le 45ème est favorable à son adoption.

Après délibération, le Comité d'infanterie et de cavalerie décide le 27 mai 1837 de maintenir l'usage du shako dans l'infanterie. Il semble que quelques exemplaires aient été remployés par diverses unités de sapeur-pompiers, notamment à Strasbourg.


La bombe de ce casque d'essai est en cuir moulé verni noir, et arbore une forme dite "à la minerve". La visière et le couvre-nuque sont cousus directement dessus, et deux bandes de cuir de même couleur la renforcent de chaque côté. Le bas est lui aussi renforcé par une bande cuir, qui masque les coutures d'assemblage des pièces rapportées.

Hormis sa matière première, le casque d'essai 1836 comporte toutes les pièces d'un shako classique: plaque et bossettes en laiton, pompon à flamme en laine, cocarde, et jugulaire en cuir.


Illustration: Guillaume Levillain, 2019

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