Bonjour à toutes et à tous, un épisode peu connu de la Guerre de 30 ans, qui oppose entre autre la France (pro protestants) et l'Espagne (pro catholiques), est le siège de la ville de Compiègne par l'armée espagnole en 1636. Cette dernière, depuis ses possessions flamandes, lance une attaque sur le nord de la France. Compiègne est mise en défense sur ordre de Louis XIII dès le 21 août, sous le commandement de son capitaine le sire de Humières. Amiens et Corbie tombent quelques jours plus tard, et l'armée impériale se dirige très vite vers Paris. Pillages et saccages commencent dès lors que les troupes prennent position dans les campagnes environnantes de Compiègne. Le faubourg de Saint-Germain est mis en ruine, ainsi que plusieurs maisons construites le long du bastion qui protège l'entrée du pont Saint-Louis (Petit Margny). Réactif, le roi de France fait envoyer sur place une armée de 35 000 hommes, commandée par le duc d'Orléans et le comte de Soissons. Ils parviennent à déloger les espagnols, qui n'ont plus les moyens de tenir le siège, trop loin de leurs lignes de ravitaillement. Illustration: Ces deux soldats représentent l'essentiel de l'armée française de la première moitié du XVIIe siècle. Les piquiers (à gauche) représentent encore l'essentiel de l'infanterie. Notre homme porte une demi cuirasse, ainsi qu'un cabasset en guise de protection. On devine qu'il porte en -dessous un pourpoint, ainsi que des trousses à canons. L'homme de droite est un mousquetaire, dont l'équipement est composé d'une bandoulière supportant une dizaine d'apôtres (charges de poudre), ainsi que d'un pulverin (réserve de poudre) et d'une sacoche pour le petit matériel et les balles. Pour toute protection, il porte un simple buffletin (veste de cuir épais). L'uniforme n'a pas encore fait son apparition dans les armées modernes. Il n'y a alors aucune différence entre les modes civiles et militaires.
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