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Guillaume Levillain

Le départ des réquisitions pour Orléans, 1428.



Bonjour à toutes et à tous,


Aujourd'hui nous allons nous replonger dans l'une des périodes les plus sombres de l'Histoire de France: la Guerre de Cent ans. Et plus précisément au mois de Juillet 1428.

La ville est alors dirigée par des gouverneurs attournés, choisis parmi les habitants les plus riches et les plus distingués de la ville. L'un d'eux, Thiébaut Bourgeois, est tavernier de son état. Cette profession n'est pas encore perçue comme négative, de nombreux taverniers exerçant régulièrement des charges dans la gouvernance de Compiègne.


Cette dernière est alors sous la coupe des troupes anglaises, comme tout le nord de la France depuis la mort du roi Charles VI, et la cession du royaume de France à Henri V. Jean de Lancastre, duc de Bedford, exerce la régence au nom de son neveu Henri VI, trop jeune pour régner.

Durant cet été 1428, les troupes anglaises sont devant Orléans, et tentent de réduire la ville. Bedford fait mander un peu partout des vivres pour ses hommes, et envoie des émissaires pour réquisitionner les denrées nécessaires à la bonne tenue du siège.


C'est ainsi qu'arrive à Compiègne un valet du bailli de Senlis, porteur des fameuses lettres de réquisition. Thiébaut Bourgeois, comme ses confrères, n'a d'autres choix que d'obéir, et voit partir les chariots. La ville est profondément attachée au jeune dauphin Charles, reclus pour le moment à Bourges. Le mécontentement commençant à agiter la population, le duc de Luxembourg, proche du duc de Bourgogne Philippe le Bon allié des anglais, est contraint de venir séjourner quelques jours en ville afin de calmer les ardeurs et s'assurer de la docilité de Compiègne.


Illustration: Le départ des chariots de réquisition

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