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Guerrier Philistin, XIe siècle avant Jésus Christ

  • Guillaume Levillain
  • 25 mai 2020
  • 2 min de lecture

Bonsoir à toutes et à tous,


ce soir, je vous propose de nous intéresser aux "peuples de la mer", qui ont fait trembler l'empire égyptien à la fin du XIIIe siècle avant Jésus Christ.


Cette expression trouve son origine dans un texte publié en 1855 par l'égyptologue Emmanuel de Rougé, dans lequel il décrit les vestiges du temple de Médinet Habou. Les noms de ces envahisseurs y sont gravés sur une colonne.

Gaston Maspero, successeur d'Emmanuel de Rougé au Collège de France, popularise le terme.


Les peuples de la mer font irruption dans l'Histoire lors de deux vagues d'invasion contre le Nord de l'Égypte. La première sous le règne de Mérenptah, et la seconde sous celui de Ramsès III: chacune d'entre elles est un échec. Espacées d'une vingtaine d'années, ces deux entreprises trouvent pourtant des échos dans la documentation contemporaine du Moyen-Orient.

Originaires de la mer Egée, les Lukkas (Lyciens), les Pelesets (Philistins), les Shardanes et les Shekeleshs forment une redoutable coalition qui se rue sur le sud de la Méditerranée, accompagnée par leurs femmes et leurs enfants. Pourquoi? Il reste difficile aujourd'hui encore d'identifier clairement les raisons de ce mouvement de population.


Il semble que de profonds bouleversements climatiques aient provoqué diverses catastrophes écologiques (pluies diluviennes, extrêmes sécheresses), entraînant la chute des grandes cités mycéniennes entre autre, et le reflux d'une partie des populations vers le sud. Cet effet domino a pu engendrer les différentes vagues migratoires qui se sont fracassées sur l'Anatolie, la Palestine et l'Egypte. D'abord pillards, certains de ces peuples se sont progressivement implantés sur les côtes de manière durable. A l'image des fameux philistins, dont la dernière mention remonte au IIe siècle avant J.C. dans le premier livre des Maccabées,


Les bas-reliefs égyptiens qui célèbrent leurs victoires sur ces envahisseurs venus du nord nous renseignent sur leur aspect général. L'armement défensif (la cuirasse et les cnémides) et offensif ( l'épée longue et les javelines) de notre homme sont en bronze. Son bouclier peut être reconstitué à partir de ce que l'on sait de ceux employés par les mycéniens. L'armature en osier tressé est recouverte d'une peau de vache crue, durcie à l'air libre (pratique encore en usage à Rome au IIe siècle avant notre ère;


Illustration: Guerrier Philistin en arme. Aquarelle

rehaussée de gouache et d'acrylique.

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