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Guillaume Levillain

Le baptême du feu des compagnies d'ordonnance bourguignonnes, 1472.



Bonjour à toutes et à tous, Alors que l'année 1471 n'a été qu'une suite d'escarmouches et de manœuvres d'intimidation entre Louis XI et Charles le Téméraire, ce dernier est prêt à en découdre en ce début de 1472. Ses nouvelles compagnies d'ordonnance sont sur le pied de guerre, et toute l'organisation militaire bourguignonne a été revue. Charles de Guyenne, le jeune frère du roi Louis XI, s'est rapproché des ducs de Bretagne et de Bourgogne. Ce dernier l'a attiré dans son projet de coalition en lui faisant miroiter la main de sa fille, Marie de Bourgogne. De nature faible, peut-être le jeune prince ne se rendait-il pas compte des projets des Grands, à savoir se servir de lui comme fer de lance d'une rébellion contre le monarque. Révolte qui aurait mis à la tête du royaume le jeune Guyenne. A l'annonce de sa mort, Charles le Téméraire, voyant son plan s'effondrer, fait marcher ses troupes: 6000 hommes répartis dans 13 compagnies. Il progresse rapidement, et le roi ordonne de vider Noyon de sa garnison afin de concentrer les forces disponibles sur Compiègne : la ville, avec son pont sur l'Oise, est le verrou d'accès de Paris. Mais le duc de Bourgogne bifurque vers Beauvais, qu'il atteint début Juillet. Le siège de la ville dure jusqu'au 19 Juillet. Le duc se met alors en route pour rejoindre la Bretagne et assurer la jonction avec son allié François II. L'étau se desserre pour les villes de Senlis, Compiègne et Paris. Il fait incendier tous les villages qu'il traverse, et ses hommes pillent les pays afin de subvenir à leurs besoins. Il arrive enfin en vue de Rouen le 30 août, et campe sur les hauteur aux alentours de Bihorel. Sans réel objectif, ni même avoir obtenu sa bataille décisive contre Louis XI, le Téméraire voit les désertions se multiplier dans ses rangs, décimés par la maladie et la famine. Il lève le camp 12 jours plus tard, et prend la route du retour, ravageant le pays de Caux sur son passage. Montdidier est assiégée, et les villes de Compiègne, Noyon et Beauvais sont de nouveau mises en défense. Après avoir regagné Péronne, il déclare dans une ultime provocation qu'il veut mettre le siège sous les murs de Noyon, et attaquer Compiègne. Une garnison française commandée par le seigneur de Crussol y est envoyée. Mais la menace du Téméraire s’estompe, alors que la détermination du camp français, mise à rude épreuve, arrive à son paroxysme. Les choses se figent le 31 Octobre. A Beaurevoir, Charles décide de mettre ses compagnies en garnison et de garder les villes acquises. Le ballet diplomatique se met en place, et une trêve d'un mois est convenue le 15 octobre entre François II et Louis XI, tandis qu'une seconde est également instaurée entre les français et les bourguignons du 3 Novembre jusqu'au 1er Avril 1473. Illustration: Compagnies d'ordonnance bourguignonnes en marche.

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